lundi 18 février 2013

Accord de paix : explicatif


Je publie aujourd'hui un accord de paix entre Israël et les Palestiniens issu de ma réflexion. Cet accord se veut réaliste et place l'atteinte de la paix comme une obligation. Comme tous les compromis, on pourra estimer qu'il est satisfaisant... pour aucune partie. Pourtant, si l'on garde la paix comme objectif obligatoire, il n'existe pas d'autres possibilités que les compromis.


Cet accord tient compte des aspects suivants :

  • Chacune des deux parties sont déjà prêtes à s'entendre sur les frontières du futur État palestinien : celles de l'armistice de 1967.
  • Chacune des deux parties possède un élément de négociations qu'elle sait perdu d'avance, mais qu'elle conserve afin de le faire peser dans les négociations.
    Du côté palestinien, la revendication du droit au retour des réfugiés palestiniens ne pourra jamais être acceptée par l'État d'Israël. La raison de cette impossibilité est double : 1) Israël estime que si les Palestiniens avaient accepté en 1947 la décision de l'ONU de voir créer deux États – un juif et un arabe – côte-à-côte, il n'y aurait pas eu de réfugiés. 2) Dans tous les conflits, la notion de « réfugiés » a toujours été accordée aux personnes qui ont fui un lieu géographique particulier, mais pas à leurs descendants. L'exception qui a été faite pour les réfugiés palestiniens n'a jamais été acceptée par l'État d'Israël. La différence entre ces deux définitions est importante : 800 000 personnes dans le premier cas et plus de 4 millions dans le second. 3) Il semble impossible de demander à un pays d'à peine plus de 6 millions d'habitants d'accueillir plus de 4 millions d'habitants.
    Du côté israélien, l'idée de séparer la ville de Jérusalem et d'en faire une capitale pour deux pays touche le cœur de l'immense majorité des Israéliens. Pour différentes raisons (politiques, de sécurité, religieuses...) cette possibilité semble hors de vue. Pourtant, devant l'insistance des Palestiniens à faire de cette ville leur capitale, on envisage difficilement qu'un accord puisse être trouvé qui laisserait toute la ville aux mains israéliennes. Ainsi, même si les aspects sécuritaires ne devront pas être ignorés – et qu'une formule devra être trouvée afin que des éléments déstabilisateurs ne pourront pas s'introduire en Israël depuis Jérusalem, les Israéliens n'auront pas d'autres choix que de partager la ville en deux.
  • Des alternatives au traité de paix sont proposées. La raison est qu'il nous semble peu probable que le Hamas puisse donner son accord à un tel traité. L'avenir dira si ce mouvement acceptera de changer son approche, mais dans la mesure où cela ne nous semble pas être le cas, ces alternatives permettent de sortir d'une situation qui serait autrement bloquée.

Les commentaires sont certainement les bienvenus, mais il serait apprécié de garder l'aspect réaliste de la situation. Chaque partie peut rêver ce qu'elle veut, mais cela est sans aucun doute la meilleure recette pour que le conflit fasse encore les unes des médias dans un demi-siècle.
D'autre part, si l'on désire qu'une paix puisse être acceptée par les deux parties, il est nécessaire d'admettre que chacune doit faire des efforts importants.

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